Dès son lancement en 2020, Famiris a voulu offrir à chaque famille une approche personnalisée. C’est pourquoi, la nouvelle caisse publique bruxelloise d’allocations familiales a décidé de faire appel à un écrivain public. Tous les mardis, les visiteurs peuvent se faire aider de façon gratuite et confidentielle s’ils ont besoin de soutien dans la compréhension ou la rédaction de documents.
Lancée officiellement début 2020, la nouvelle caisse bruxelloise d’allocations familiales Famiris met un point d’honneur à être présente pour chaque famille quels que soient ses revenus, ses origines ou encore le nombre d’enfants. C’est dans ce but, et afin de poursuivre son engagement dans une approche personnalisée, qu’elle a fait appel dès ses débuts à l’Espace Ecrivain Public. Tous les mardis, de 13h30 à 16h, Eve Leguebe est présente dans un petit bureau de l’accueil visiteurs pour accompagner de façon gratuite et confidentielle les clients qui auraient besoin d’aide dans la compréhension ou la rédaction de documents. « C’est très vaste. On peut répondre à toutes les demandes. Il y a beaucoup d’accompagnement pour des documents administratifs, mais on peut aussi aider pour des courriers personnels. Être écrivain public, c’est aider les gens qui ont des difficultés avec la langue française et l’écrit en général. Ce n’est pas tout faire à la place de ces personnes, c’est les accompagner dans une écriture qui leur est propre, utiliser leurs mots… C’est principalement en français. Je n’ai pas connaissance d’initiatives similaires en néerlandais », nous explique-t-elle. « Il faut savoir que les écrivains publics répondent à une charte mais ne doivent rendre des comptes à personne. Chaque écrivain public a sa propre éthique, ses propres limites et travaille en fonction.»
Les écrivains publics dépendent de la PAC (Présence et Action Culturelles) qui chapeaute les différents réseaux. En tant qu’association d’éducation permanente, l’objectif est donc de donner des outils aux personnes demandeuses. Pour y arriver, les écrivains publics utilisent deux types d’approches. « D’un côté, il y a les permanences. Les gens viennent individuellement avec des demandes particulières. Il n’y a pas de suivi, cela se fait sur le moment même », détaille Eve Leguebe. « Mais il y a aussi une dimension collective. Si une même problématique revient souvent, des actions plus collectives peuvent être organisées.»
Être écrivain public, c’est aussi s’investir volontairement pour aider les autres. C’est donc bénévolement qu’Eve Leguebe vient passer une après-midi par semaine à l’accueil de Famiris. « J’ai fait des études de cinéma et de montage mais j’ai beaucoup de facilités à l’écrit. Je me suis rendue compte que la dimension sociale et collective me manquait dans mon travail. Je connaissais les écrivains publics et leurs actions. J’ai donc fait la formation organisée par la PAC ». Une formation de 3 mois débutée en septembre 2018, sans aucun regret. « C’est super riche comme expérience. Je sens que j’aide les gens et ils sont hyper reconnaissants car ils se sentent écoutés. C’est assez valorisant. »
Soucieuse de répondre aux besoins de ses clients, Famiris a introduit une demande à la PAC afin de pouvoir fournir ce service, de façon gratuite et confidentielle, à ses visiteurs. « Cela a du sens car il y a beaucoup de gens demandeurs qui viennent aux guichets et qui ont des difficultés à la rédaction ou la compréhension de courriers », confirme Eve Leguebe. « La plus grosse demande, c’est pour remplir les dérogations. Quand les allocations familiales sont refusées, les gens peuvent déposer un recours. Quand ils ont besoin d’aide, les guichets me les envoient. »
Le 1er janvier 2020, Famiris a officiellement repris le flambeau de l’agence fédérale FAMIFED mais continuera à mettre tout en œuvre afin de rendre ses documents compréhensibles pour tous et d’alléger les démarches administratives.